Le rémouleur

La meule à eau a joué un rôle essentiel dans l’affûtage et l’aiguisage au cours du Moyen Âge.

Elle était constituée d’une pierre en grès tournant autour d’un axe.

Bien qu’ayant été utilisée dans divers métiers, la meule à eau était particulièrement adaptée au métier du rémouleur, un artisan spécialisé dans l’art de l’affûtage.

Ce métier a perduré jusqu’au 20e siècle avant de disparaître progressivement.

À l’écriture de ce texte (2023), on peut trouver une formation en France.

Utiliser une meule à eau permet d’enlever de la matière sans échauffer la pièce, car la rotation est peu rapide et le métal est refroidi par l’eau.

La différence, avec une meule moderne sans eau qui peut chauffer à tel point que l’on peut chauffer l’acier au rouge, ce qui détruit le traitement thermique : la trempe.

L’une des raisons principales est la rareté du matériau requis.

En effet, le grès naturel nécessaire à la fabrication de ces meules doit présenter des caractéristiques spécifiques, et la plupart des gisements en France ont été épuisés ou pas assez rentables pour être utilisés.

En 2023, il existe seulement quelques fabricants français de meules à eau, pouvant être compté sur les doigts d’une main.

De plus, les dimensions requises pour l’affûtage d’outils de petite taille diffèrent de celles des meules standard.

La meule à eau a été utilisée pendant de nombreux siècles après le Moyen Âge, ce qui a généré une documentation abondante.

Cette documentation traite des méthodes de fixation et des avancées techniques, mais elle aborde surtout les accidents survenus lors de l’utilisation de ces meules, ayant entraîné de nombreuses blessures, voire la perte de vies humaines.

C’est en raison de ces éléments que notre atelier n’utilise pas de meule à eau cylindrique, mais préfère la méthode à la pierre.

Pour en savoir davantage sur cette méthode, vous pouvez consulter la page dédiée portant le même nom.